mercredi 26 janvier 2011

Esp, Real - Valdano/Mourinho, divorce consommé


La venue d’Adebayor au Real marque la fin du conflit entre José Mourinho et Jorge Valdano avec un seul vainqueur, le technicien lusitanien. Découvrez les termes de la reddition du directeur sportif madrilène.

Le processus de rupture a suivi normalement son cours dans ce couple pourtant contre nature. José Mourinho manager à l’anglaise qui veut tout contrôler et pragmatique au possible et Jorge Valdano, directeur sportif esthète et donc chef de la cellule recrutement madrilène qui avait dans un passé récent honni le style Mourinhien dans les médias. Le divorce était inévitable, la vaisselle en a fait les frais -Benzema était d’ailleurs au centre de l’algarade (pas de quoi le traiter de casserole pour autant)-  et tout cela a fait grand bruits dans ce quartier qui en a pourtant vu d’autres.

Chambre à part

La dernière dispute en date a tout de même effrayé les enfants et certains –comme Sergio Ramos- ont pensé fuguer. Mais si l’adoption d’Adebayor a fini par ressouder (du moins temporairement) les liens familiaux,  c’est décidé, les parents feront désormais chambre à part. Valdano n’a d’ailleurs pas accompagné l’équipe à Séville pour les demies-finales aller de Coupe du Roi. Il voyagera avec Florentino Perez en jet privé. Selon As, ce sera désormais toujours le cas.

Son droit de visite est également en danger. En effet, Mourinho a interdit que Valdano accède au vestiaire avant et après les matchs et ne veut plus le voir à Valdebebas (centre d’entrainement madrilène), information que n'a  pu démentir Aitor Karanka, l’adjoint du Mou, qui pour le coup, est plutôt ferme.  Ce dernier aurait d’ailleurs avoué à l’équipe qu’en juin prochain, Perez devra choisir entre lui et l’Argentin (qui aura la garde de l'équipe ?) et qu’il est disposé à partir malgré les trois années qu’il lui reste sur son contrat. En attendant, Valdano voit ses responsabilités déchoir. Jadis responsable des transferts, Mourinho l’aurait réduit à un rôle aussi peu gratifiant qu’inexistant, celui de masturbateur d’eunuques.  En effet, quand on demande au Portugais s’il parle recrutement avec son directeur sportif, ce dernier rétorque qu’il évoque les renforts uniquement avec Perez et José Angel Sánchez (directeur général exécutif).

La petite fêlure dans la relation entre les deux hommes que constituait l’affaire Benzema est devenue un sillon béant dans laquelle le Real pourrait bien s’abimer. Il faut avouer que si Madrid n’a pas encore atteint son objectif de reconquête de titre(s) cette année, le quota « sabordage » que s’octroie l’équipe dirigeante chaque année a été largement atteint. Décidément, plus les choses changent au Real, plus elle restent les mêmes

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